L'écriture dans l'Égypte antique
Les hiéroglyphes sont les premiers signes d'écriture apparus en
Égypte. De brèves inscriptions ou quelques signes accompagnant des images
remontent aux années 3180 av. J.-C. Cette date est celle des objets graves les
plus anciens ayant été retrouvés, mais l'écriture doit être bien antérieure, car
plusieurs éléments représentés sont archaïques ou préhistoriques et n'existent
plus à l'époque susmentionnée. Ses origines sont authentiquement africaines, car
tous les animaux représentés sont africains. L'écriture ne prend son essor et ne
s'enrichit qu'à partir de 2700 av. J.-C. (IIIe dynastie),
ultérieurement aux rares inscriptions de la Période Thinite.
Les signes hiéroglyphiques sont medw-netjer,
«mots des dieux», qui détiennent en eux-mêmes le pouvoir des mots. Ceux-ci
contiennent la puissance de la création et en posséder la clé signifie accéder
aux possibilités du monde divin : la parole, écrite ou lue, peut créer
l'offrande de pain pour le défunt, la résurrection ou la renaissance pour une
vie éternelle. À cette fin, l'écriture naît et se développe, car elle ne sert
initialement que pour les inscriptions commémoratives.
L'écriture hiéroglyphique
Fragment d'inscription gravée en hiéroglyphes soignés.
25e - 26e dynastie, 715 - 525 avant J.-C.
calcaire - provient d'un mur de chapelle de tombeau (Musée du Louvre).
25e - 26e dynastie, 715 - 525 avant J.-C.
calcaire - provient d'un mur de chapelle de tombeau (Musée du Louvre).
Le lien étroit unissant écriture et image est démontré par le
fait qu'en égyptien ancien, un seul mot désigne «écriture» et «dessin». Dans un
texte de l'Ancien Empire, le nom général de «dieux » est donné aux hiéroglyphes,
car grâce à eux, l'intangible devient graphique. Initialement, l'écriture
hiéroglyphique est presque exclusivement idéographique (le dessin représente
l'objet). Elle évolue ensuite vers un système mixte avec des
idéogrammes et des
signes phonétiques, dont le dessin transcrit une, deux ou trois
consonnes. Les signes qui transcrivent une seule consonne sont vingt-quatre et
appelés aujourd'hui «alphabétiques», bien que les Égyptiens n'utilisent pas un
pur système alphabétique. Apparaissent également les
déterminatifs, sans lesquels l'écriture égyptienne serait impossible
à lire, car elle ne comporte ni voyelles ni séparations entre les mots.
Pour clarifier ce concept, prenons l'exemple du mot «char» ; dans
un système linguistique tel que celui de l'égyptien (mais aussi des langues
sémitiques, comme l'arabe et l'hébreu), il s'écrit «chr». Il est donc
difficile de comprendre s'il signifie «char», ou «choir», ou encore «chair». Le
déterminatif représente alors, respectivement, un petit char, un homme qui
tombe, de la viande. Schématiquement, tel est le système utilisé par l'égyptien
ancien.
Cependant, il ne faut pas oublier que les déterminatifs
représentent un ensemble d'objets ou d'idées : ainsi, le déterminatif du soleil
peut désigner le dieu Ra, le disque solaire, ou le jour. Plusieurs idéogrammes
anciens conservent leur valeur d'origine. Par exemple, le ciel (un plafond),
dieu (peut-être un drapeau sur un mât, ou une hache). Les signes utilisés pour
les dieux sont de véritables symboles : le faucon pour Horus, le trône pour lsis,
etc.
Les signes formés par analogie sont également, dans une certaine
mesure, symboliques ; ainsi la couleur rouge, mais aussi le sang, sont
représentés par l'image d'un coléoptère, et le vert, qui signifie prospérité,
par la plante du papyrus.
Si aux 24 signes alphabétiques, on ajoute environ 80
déterminatifs et les 640 hiéroglyphes les plus utilisés, on obtient les 750
signes les plus courants que le scribe doit parfaitement connaître. À ces
signes, s'en ajoutent d'autres, plus rares, surtout utilisés dans les textes
sacrés.
L'écriture hiératique
Lettre en écriture hiératique.
règne de Ramsès IV (1153 - 1147 avant J.-C.), 20e dynastie
papyrus (Musée du Louvre).
règne de Ramsès IV (1153 - 1147 avant J.-C.), 20e dynastie
papyrus (Musée du Louvre).
Développement cursif de l'écriture hiéroglyphique, il s'agit
d'une simplification des signés d'origine visant à accélérer le processus.
Apparue sous la IIIe dynastie, elle est spécialement utilisée pour
écrire sur papyrus et pour nombre des documents extraits de textes juridiques,
littéraires et sacrés. Elle est utilisée jusqu'à la fin de la Troisième Période
Intermédiaire (environ 747 av. J.-C.) et, pour les textes à caractère religieux,
jusqu'à la fin de l'époque pharaonique.
Bien qu'écrite initialement en colonnes verticales, l'écriture
hiératique tend ensuite à être écrite horizontalement, de la droite vers la
gauche. Graduellement, elle acquiert un style particulier et s'éloigne de plus
en plus des signes d'origine. Une forme tardive, l'écriture «hiératique anormale
», est très éloignée de ses origines et extrêmement difficile à comprendre, tout
comme les inscriptions rupestres.
L'écriture démotique
Acte de location de terre et de
bétail en écriture démotique sur papyrus.
Thèbes - 534 avant J.-C. (26e dynastie) (Musée du Louvre).
Thèbes - 534 avant J.-C. (26e dynastie) (Musée du Louvre).
Littéralement, l'écriture «populaire» (du grec demos).
Elle apparaît sous la XXVIe dynastie (664-525 av. J.-C.) et dérive
d'une simplification ultérieure du hiératique. Ainsi, des groupes entiers de
signes ne forment plus, dans le démotique, que quelques signes isolés. C'est la
seule forme d'écriture largement usitée pendant le millénaire suivant. Elle est
le reflet de la langue populaire et très employée par les dirigeants et dans les
textes juridiques. La bande centrale de la Pierre de Rosette (Rashîd) est en
démotique.
Bien que l'origine du démotique soit
probablement à rechercher dans les documents administratifs en hiératique, il
est beaucoup plus développé que ce dernier. Le démotique a une structure
grammaticale, un nouveau vocabulaire, ainsi que de nombreux signes
supplémentaires, des abréviations et des lettres liées.
L'écriture Amharique
La disparition des laryngales et des déclinaisons, La simplification de la conjugaison par l'emploi de nombreuses formes composées, L'altération de la syntaxe. Cette écriture s'effectue horizontalement de gauche à droite. Chaque mot était séparé par une ligne verticale puis par la suite par un deux-points.
L'alphabet
L'écriture Éthiopienne
Apparue au IVème siècle après JC en Abyssinie, Afrique orientale, elle trouve ses origines dans l'écritures sudarabiques (Sabéenne, Himyarite) issues de l'alphabet Ougaritique. Elle est basée sur un système syllabique de 182 signes constitués à partir de 26 caractères de base se lisant de droite à gauche, et de gauche à droite Les langues utilisent cette écriture sont Ge'ez, Amharique, Tigrinya, Tigré, etc.... Les plus anciens documents sont des pièces de monnaie et inscriptions du IVème siècle après JC.
lettres
Les chiffres :
La ponctuation :
L'écriture Osmaniya,
L'écriture Osmaniya, appelée aussi Somali ou Soomaali (écriture Somali) ou Cismaanya, fut créée en 1922 par Cismaan Yuusuf Keenadiid, frère du Sultan d'Obbia en Somalie. On écrivait de gauche à droite et horizontalement. Celui-ci connaissait très bien l'Italien, l'Arabe et l'Amharique. Cette connaissance influat largement sa création : - pour l'idée générale de l'alphabet, avec des signes différenciés pour les consonnes et les voyelles et la direction de l'écriture, il s'inspira de l'alphabet Latin, - pour l'ordre des lettres et la façon de représenter les voyelles longues, il s'inspira du système Arabe, le nom des lettres est d'ailleurs celui des lettres Arabes, - pour le contour général de l'écriture, il s'inspira du système Amharique. Cet alphabet fut utilisé principalement pour les correspondances privées et depuis 1972, la langue Somalienne, parlée par environ 8335000 personnes, utilise l'alphabet Latin.
Les chiffres :
L'écriture Bambara
L'écriture Bambara a été créée par Woyo Couloubayi en 1930 dans la région de Kaarta au Mali. Cette écriture, utilisée par les Bambaras, comporte 123 caractères. Les caractères
L'alphabet
L'écriture Bamoum
L'écriture Bamoum fut inventée en 1903 par le roi Ibrahim Njoya, roi du Bamoum au Cameroun. Cette écriture comporte 466 symboles pictographiques et idéographiques. Il créa alors une série d'écoles et d'ouvrages utilisant cette écriture. Mais en 1931, après la 1ère guerre mondiale, les autorités coloniales Françaises le destituèrent et détruisirent toutes ces écoles et ces ouvrages. Il fut exilé à Yaoundé et mourut 2 ans plus tard
L'alphabet
Bonjour, je suis tombée sur votre blog en recherchant une écriture qui, semblerait-il, est africaine. Je me demandais si, à l'aide de vos connaissances, vous pouviez m'aider à savoir d'ou provient l'inscription dont je cherche depuis un long moment la signification ? ( par mail si vous voulez bien m'aider je vous remercie et bon courage pour la suite )
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