Les Olmèques, ces noirs
africains
Dans la
première salle du musée d’anthropologie de Mexico, ouverte à tous,
une petite statue de bois interpelle le touriste : 35 ou 40 cm de
haut, de type négroïde caractéristique (lèvres, nez, pommettes,
cheveux. . . ) avec en étiquette : «Civilisation Olmèque – 1200 ans
avant J.C.»
Qui étaient
les Olmèques ?
Une civilisation très brillante, avec une écriture et un système
de numération, qui prospéra de 1 500 à 500 A.C.
On a interprété les traits négroïdes comme étant ceux, stylisés,
du jaguar, animal sacré du Mexique, dont on retrouve partout
l’effigie. Certes, les représentations zoomorphes de la
mythologie mexicaine tiennent une grande place dans la statuaire
méso-américaine.
Le jaguar est omniprésent dans les traditions olmèque, aztèque et
maya, mais il y a une très grande différence entre les représentations du jaguar et les statues humanoïdes des Olmèques.
Au Mexique, de nombreuses statues, des bas-reliefs, des masques, des
représentations de divinités animales, des petites pièces de jade, de
vaisselle ou des bijoux, mélangent les attributs animaux et humains.
Mais il convient, et il est aisé de faire la différence entre
ces représentations mythologiques, les statues spécifiquement humanoïdes
de la Venta et les représentations animales.
Il est à remarquer que le travail de l’artiste Olmèque représentant
un sujet humain aurait été facilité s’il avait représenté des faces
plates, des nez droits et des lèvres minces ! Il faut donc croire
qu’il était important pour les Olmèques que la représentation
soit fidèlement négroïde. De plus, on remarque des représentations
de personnages à peau noire sur des poteries Mayas datées entre
600 et 900 après J.C.
D’où
venaient les Olmèques ? La netteté des caractéristiques négroïdes attesterait
d’une immigration récente par rapport au travail des sculpteurs.
En 1 920, Leo Weiner, diplômé de Harvard, soutient la théorie
des Africains précédant Colomb dans son ouvrage «L’Afrique et la
découverte de l’Amérique»,
comme en 1 969, Basil Davidson avec «Africains avant Colomb», et
en 1 975, Alexander Von Wuthenau avec «Aspects cachés de l’Amérique
ancienne».
Aussi, l’existence
et l’histoire ancienne de la vigoureuse tribu
« indienne » noire des Whashitaws aux USA confirme cette
thèse.
En 2000,
l’ethnologue Rukono Rashidi cite le livre traditionnel Amer-Indien
équivalent de notre Genèse «Histoire de la survie des
Indiens du sud-ouest américain» qui désigne le continent
américain comme «le monde Noir». Il rappelle d’autre part que
les légendes les plus anciennes des autochtones américains
regorgent de récits épiques mettant en scène des personnages Noirs.
Il semble
que cette population noire était très importante, sinon on n’aurait
pas autant de statues de ce type dont la quantité indique des sujets
nombreux, peu ou non métissés.
En 1 982, un
chasseur de trésors dans le sud de l’Illinois ouvre une caverne ou il
découvre des poignards, bijoux, un sarcophage d’or et des tablettes
de pierre gravées de représentations de soldats romains, de Juifs,
de premiers chrétiens et de marins d’Afrique de l’ouest.
Cette découverte souleva beaucoup d’émotion tant elle posait
de questions. Franck Joseph a fait des recherches sur plus de 7000 objets
sortis de la caverne d’Illinois.
Les Olmèques
ont développé la culture du maïs qui deviendra la base de
l’alimentation mexicaine, mais qui n’existait sûrement pas sur le
continent américain avant eux.
En 2004,
l’Université de Miami a découvert que les Olmèques possédaient, 650
ans A.C., un système d’imprimerie par rouleaux, comme il est
encore pratiqué en Afrique.
Comment
sont-ils arrivés ? On
a dit que, dans des temps anciens, des populations noires avaient
été implantées en tant qu’esclaves en Amérique du sud par
des Phéniciens. Mais aurait-on élevé des statues aux esclaves ?
Deux courants relient les côtes africaines à celles des Amériques :
le courant de Guinée qui descend le long du golf de Guinée,
sous l’équateur, remonte l’Atlantique en travers pour arriver au
Brésil, et le courant des Canaries qui, partant des Iles Canaries,
remonte vers l’Afrique du Nord par le Cap Vert et rejoint le Gulf
Stream qui atteint l’Amérique du Nord. Par exemple, dans les années
60, l’expédition de Thor Heyerdhal sur le Râ II, privée de
gouvernail, a montré que l’on pouvait traverser l’Atlantique en se
laissant porter par les courants qui descendent le long du golfe de
Guinée pour remonter ensuite jusqu’aux Caraïbes.
Des récits
d’explorateurs affirment la présence avant Colomb de groupes de race
noire au Mexique et aux Caraïbes (Cf Ivan Van
Setima : «Ils étaient là avant Colomb»). Récits de Fernando Colomb,
Rodrigo de Colmenares, Vasco Nunez de Balboa, Capitaine
Kerhallet…
Comme le dit
Van Sertima, il ne s’agit pas de dire qu’un groupe est supérieur à
l’autre, argument servant colonialisme et génocides. Il
s’agit simplement de reconnaître que tous ont été capables de
progrès et de prodiges. Et la seule attitude progressiste,
humanitaire ,écologique est l’humilité devant les découvertes des
autres, l’adoption de leurs acquis et la remise en question
personnelle de chacun pour résoudre les problèmes communs à tous.
Danièle El Guedj
statue olmèque
Les Olmèques, ces noirs africains
Dans la première salle du musée d’anthropologie de
Mexico, ouverte à tous, une petite statue de bois interpelle le touriste
: 35 ou 40 cm de haut, de type négroïde caractéristique (lèvres,
nez, pommettes, cheveux. . . ) avec en étiquette : «Civilisation Olmèque
– 1200 ans avant J.C.»
Qui étaient les Olmèques ? Une civilisation très brillante, avec une écriture et un système de numération, qui prospéra de 1 500 à 500 A.C.
On a interprété les traits négroïdes comme étant ceux, stylisés,
du jaguar, animal sacré du Mexique, dont on retrouve partout
l’effigie. Certes, les représentations zoomorphes de la
mythologie mexicaine tiennent une grande place dans la statuaire
méso-américaine.
Le jaguar est omniprésent dans les traditions olmèque, aztèque et maya, mais il y a une très grande différence entre les
représentations du jaguar et les statues humanoïdes des Olmèques.
Au Mexique, de nombreuses statues, des bas-reliefs, des masques, des
représentations de divinités animales, des petites pièces de jade, de
vaisselle ou des bijoux, mélangent les attributs animaux et humains.
Mais il convient, et il est aisé de faire la différence entre
ces représentations mythologiques, les statues spécifiquement humanoïdes
de la Venta et les représentations animales.
Il est à remarquer que le travail de l’artiste Olmèque représentant
un sujet humain aurait été facilité s’il avait représenté des faces
plates, des nez droits et des lèvres minces ! Il faut donc croire
qu’il était important pour les Olmèques que la représentation
soit fidèlement négroïde. De plus, on remarque des représentations
de personnages à peau noire sur des poteries Mayas datées entre 600 et
900 après J.C.
D’où venaient les Olmèques ? La netteté des caractéristiques négroïdes attesterait d’une immigration récente par rapport au travail des sculpteurs.
En 1 920, Leo Weiner, diplômé de Harvard, soutient la théorie des Africains précédant Colomb dans son ouvrage «L’Afrique et la
découverte de l’Amérique»,
comme en 1 969, Basil Davidson avec «Africains avant Colomb», et
en 1 975, Alexander Von Wuthenau avec «Aspects cachés de l’Amérique ancienne».
Aussi, l’existence et l’histoire ancienne de la vigoureuse tribu « indienne » noire des Whashitaws aux USA confirme cette thèse.
En 2000, l’ethnologue Rukono Rashidi cite le livre
traditionnel Amer-Indien équivalent de notre Genèse «Histoire de la
survie des
Indiens du sud-ouest américain» qui désigne le continent américain comme
«le monde Noir». Il rappelle d’autre part que les légendes les plus
anciennes des autochtones américains regorgent de récits épiques mettant
en scène des personnages Noirs.
Il semble que cette population noire était très importante, sinon on
n’aurait pas autant de statues de ce type dont la quantité indique des
sujets nombreux, peu ou non métissés.
En 1 982, un chasseur de trésors dans le sud de l’Illinois ouvre
une caverne ou il découvre des poignards, bijoux, un sarcophage d’or et
des tablettes de pierre gravées de représentations de soldats romains,
de Juifs, de premiers chrétiens et de marins d’Afrique de l’ouest.
Cette découverte souleva beaucoup d’émotion tant elle posait
de questions. Franck Joseph a fait des recherches sur plus de
7000 objets sortis de la caverne d’Illinois.
Les Olmèques ont développé la culture du maïs qui deviendra la base
de l’alimentation mexicaine, mais qui n’existait sûrement pas sur le
continent américain avant eux.
En 2004, l’Université de Miami a découvert que les Olmèques
possédaient, 650 ans A.C., un système d’imprimerie par rouleaux, comme
il est encore pratiqué en Afrique.
Comment sont-ils arrivés ? On a dit que, dans des
temps anciens, des populations noires avaient été implantées en tant
qu’esclaves en Amérique du sud par des Phéniciens. Mais aurait-on
élevé des statues aux esclaves ?
Deux courants relient les côtes africaines à celles des Amériques :
le courant de Guinée qui descend le long du golf de Guinée,
sous l’équateur, remonte l’Atlantique en travers pour arriver au Brésil,
et le courant des Canaries qui, partant des Iles Canaries, remonte
vers l’Afrique du Nord par le Cap Vert et rejoint le Gulf Stream qui
atteint l’Amérique du Nord. Par exemple, dans les années 60,
l’expédition de Thor Heyerdhal sur le Râ II, privée de gouvernail, a
montré que l’on pouvait traverser l’Atlantique en se laissant porter par
les courants qui descendent le long du golfe de Guinée pour
remonter ensuite jusqu’aux Caraïbes.
Des récits d’explorateurs affirment la présence avant Colomb de groupes de race noire au Mexique et aux Caraïbes (Cf Ivan Van
Setima : «Ils étaient là avant Colomb»). Récits de Fernando Colomb, Rodrigo de Colmenares, Vasco Nunez de Balboa, Capitaine
Kerhallet…
Comme le dit Van Sertima, il ne s’agit pas de dire qu’un groupe
est supérieur à l’autre, argument servant colonialisme et génocides. Il
s’agit simplement de reconnaître que tous ont été capables de progrès et
de prodiges. Et la seule attitude progressiste, humanitaire
,écologique est l’humilité devant les découvertes des autres,
l’adoption de leurs acquis et la remise en question personnelle de
chacun pour résoudre les problèmes communs à tous.
Danièle El Guedj
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Les Olmèques, ces noirs africains
Dans la première salle du musée d’anthropologie de
Mexico, ouverte à tous, une petite statue de bois interpelle le touriste
: 35 ou 40 cm de haut, de type négroïde caractéristique (lèvres,
nez, pommettes, cheveux. . . ) avec en étiquette : «Civilisation Olmèque
– 1200 ans avant J.C.»
Qui étaient les Olmèques ? Une civilisation très brillante, avec une écriture et un système de numération, qui prospéra de 1 500 à 500 A.C.
On a interprété les traits négroïdes comme étant ceux, stylisés,
du jaguar, animal sacré du Mexique, dont on retrouve partout
l’effigie. Certes, les représentations zoomorphes de la
mythologie mexicaine tiennent une grande place dans la statuaire
méso-américaine.
Le jaguar est omniprésent dans les traditions olmèque, aztèque et maya, mais il y a une très grande différence entre les
représentations du jaguar et les statues humanoïdes des Olmèques.
Au Mexique, de nombreuses statues, des bas-reliefs, des masques, des
représentations de divinités animales, des petites pièces de jade, de
vaisselle ou des bijoux, mélangent les attributs animaux et humains.
Mais il convient, et il est aisé de faire la différence entre
ces représentations mythologiques, les statues spécifiquement humanoïdes
de la Venta et les représentations animales.
Il est à remarquer que le travail de l’artiste Olmèque représentant
un sujet humain aurait été facilité s’il avait représenté des faces
plates, des nez droits et des lèvres minces ! Il faut donc croire
qu’il était important pour les Olmèques que la représentation
soit fidèlement négroïde. De plus, on remarque des représentations
de personnages à peau noire sur des poteries Mayas datées entre 600 et
900 après J.C.
D’où venaient les Olmèques ? La netteté des caractéristiques négroïdes attesterait d’une immigration récente par rapport au travail des sculpteurs.
En 1 920, Leo Weiner, diplômé de Harvard, soutient la théorie des Africains précédant Colomb dans son ouvrage «L’Afrique et la
découverte de l’Amérique»,
comme en 1 969, Basil Davidson avec «Africains avant Colomb», et
en 1 975, Alexander Von Wuthenau avec «Aspects cachés de l’Amérique ancienne».
Aussi, l’existence et l’histoire ancienne de la vigoureuse tribu « indienne » noire des Whashitaws aux USA confirme cette thèse.
En 2000, l’ethnologue Rukono Rashidi cite le livre
traditionnel Amer-Indien équivalent de notre Genèse «Histoire de la
survie des
Indiens du sud-ouest américain» qui désigne le continent américain comme
«le monde Noir». Il rappelle d’autre part que les légendes les plus
anciennes des autochtones américains regorgent de récits épiques mettant
en scène des personnages Noirs.
Il semble que cette population noire était très importante, sinon on
n’aurait pas autant de statues de ce type dont la quantité indique des
sujets nombreux, peu ou non métissés.
En 1 982, un chasseur de trésors dans le sud de l’Illinois ouvre
une caverne ou il découvre des poignards, bijoux, un sarcophage d’or et
des tablettes de pierre gravées de représentations de soldats romains,
de Juifs, de premiers chrétiens et de marins d’Afrique de l’ouest.
Cette découverte souleva beaucoup d’émotion tant elle posait
de questions. Franck Joseph a fait des recherches sur plus de
7000 objets sortis de la caverne d’Illinois.
Les Olmèques ont développé la culture du maïs qui deviendra la base
de l’alimentation mexicaine, mais qui n’existait sûrement pas sur le
continent américain avant eux.
En 2004, l’Université de Miami a découvert que les Olmèques
possédaient, 650 ans A.C., un système d’imprimerie par rouleaux, comme
il est encore pratiqué en Afrique.
Comment sont-ils arrivés ? On a dit que, dans des
temps anciens, des populations noires avaient été implantées en tant
qu’esclaves en Amérique du sud par des Phéniciens. Mais aurait-on
élevé des statues aux esclaves ?
Deux courants relient les côtes africaines à celles des Amériques :
le courant de Guinée qui descend le long du golf de Guinée,
sous l’équateur, remonte l’Atlantique en travers pour arriver au Brésil,
et le courant des Canaries qui, partant des Iles Canaries, remonte
vers l’Afrique du Nord par le Cap Vert et rejoint le Gulf Stream qui
atteint l’Amérique du Nord. Par exemple, dans les années 60,
l’expédition de Thor Heyerdhal sur le Râ II, privée de gouvernail, a
montré que l’on pouvait traverser l’Atlantique en se laissant porter par
les courants qui descendent le long du golfe de Guinée pour
remonter ensuite jusqu’aux Caraïbes.
Des récits d’explorateurs affirment la présence avant Colomb de groupes de race noire au Mexique et aux Caraïbes (Cf Ivan Van
Setima : «Ils étaient là avant Colomb»). Récits de Fernando Colomb, Rodrigo de Colmenares, Vasco Nunez de Balboa, Capitaine
Kerhallet…
Comme le dit Van Sertima, il ne s’agit pas de dire qu’un groupe
est supérieur à l’autre, argument servant colonialisme et génocides. Il
s’agit simplement de reconnaître que tous ont été capables de progrès et
de prodiges. Et la seule attitude progressiste, humanitaire
,écologique est l’humilité devant les découvertes des autres,
l’adoption de leurs acquis et la remise en question personnelle de
chacun pour résoudre les problèmes communs à tous.
Danièle El Guedj
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Les Olmèques, ces noirs africains
Dans la première salle du musée d’anthropologie de
Mexico, ouverte à tous, une petite statue de bois interpelle le touriste
: 35 ou 40 cm de haut, de type négroïde caractéristique (lèvres,
nez, pommettes, cheveux. . . ) avec en étiquette : «Civilisation Olmèque
– 1200 ans avant J.C.»
Qui étaient les Olmèques ? Une civilisation très brillante, avec une écriture et un système de numération, qui prospéra de 1 500 à 500 A.C.
On a interprété les traits négroïdes comme étant ceux, stylisés,
du jaguar, animal sacré du Mexique, dont on retrouve partout
l’effigie. Certes, les représentations zoomorphes de la
mythologie mexicaine tiennent une grande place dans la statuaire
méso-américaine.
Le jaguar est omniprésent dans les traditions olmèque, aztèque et maya, mais il y a une très grande différence entre les
représentations du jaguar et les statues humanoïdes des Olmèques.
Au Mexique, de nombreuses statues, des bas-reliefs, des masques, des
représentations de divinités animales, des petites pièces de jade, de
vaisselle ou des bijoux, mélangent les attributs animaux et humains.
Mais il convient, et il est aisé de faire la différence entre
ces représentations mythologiques, les statues spécifiquement humanoïdes
de la Venta et les représentations animales.
Il est à remarquer que le travail de l’artiste Olmèque représentant
un sujet humain aurait été facilité s’il avait représenté des faces
plates, des nez droits et des lèvres minces ! Il faut donc croire
qu’il était important pour les Olmèques que la représentation
soit fidèlement négroïde. De plus, on remarque des représentations
de personnages à peau noire sur des poteries Mayas datées entre 600 et
900 après J.C.
D’où venaient les Olmèques ? La netteté des caractéristiques négroïdes attesterait d’une immigration récente par rapport au travail des sculpteurs.
En 1 920, Leo Weiner, diplômé de Harvard, soutient la théorie des Africains précédant Colomb dans son ouvrage «L’Afrique et la
découverte de l’Amérique»,
comme en 1 969, Basil Davidson avec «Africains avant Colomb», et
en 1 975, Alexander Von Wuthenau avec «Aspects cachés de l’Amérique ancienne».
Aussi, l’existence et l’histoire ancienne de la vigoureuse tribu « indienne » noire des Whashitaws aux USA confirme cette thèse.
En 2000, l’ethnologue Rukono Rashidi cite le livre
traditionnel Amer-Indien équivalent de notre Genèse «Histoire de la
survie des
Indiens du sud-ouest américain» qui désigne le continent américain comme
«le monde Noir». Il rappelle d’autre part que les légendes les plus
anciennes des autochtones américains regorgent de récits épiques mettant
en scène des personnages Noirs.
Il semble que cette population noire était très importante, sinon on
n’aurait pas autant de statues de ce type dont la quantité indique des
sujets nombreux, peu ou non métissés.
En 1 982, un chasseur de trésors dans le sud de l’Illinois ouvre
une caverne ou il découvre des poignards, bijoux, un sarcophage d’or et
des tablettes de pierre gravées de représentations de soldats romains,
de Juifs, de premiers chrétiens et de marins d’Afrique de l’ouest.
Cette découverte souleva beaucoup d’émotion tant elle posait
de questions. Franck Joseph a fait des recherches sur plus de
7000 objets sortis de la caverne d’Illinois.
Les Olmèques ont développé la culture du maïs qui deviendra la base
de l’alimentation mexicaine, mais qui n’existait sûrement pas sur le
continent américain avant eux.
En 2004, l’Université de Miami a découvert que les Olmèques
possédaient, 650 ans A.C., un système d’imprimerie par rouleaux, comme
il est encore pratiqué en Afrique.
Comment sont-ils arrivés ? On a dit que, dans des
temps anciens, des populations noires avaient été implantées en tant
qu’esclaves en Amérique du sud par des Phéniciens. Mais aurait-on
élevé des statues aux esclaves ?
Deux courants relient les côtes africaines à celles des Amériques :
le courant de Guinée qui descend le long du golf de Guinée,
sous l’équateur, remonte l’Atlantique en travers pour arriver au Brésil,
et le courant des Canaries qui, partant des Iles Canaries, remonte
vers l’Afrique du Nord par le Cap Vert et rejoint le Gulf Stream qui
atteint l’Amérique du Nord. Par exemple, dans les années 60,
l’expédition de Thor Heyerdhal sur le Râ II, privée de gouvernail, a
montré que l’on pouvait traverser l’Atlantique en se laissant porter par
les courants qui descendent le long du golfe de Guinée pour
remonter ensuite jusqu’aux Caraïbes.
Des récits d’explorateurs affirment la présence avant Colomb de groupes de race noire au Mexique et aux Caraïbes (Cf Ivan Van
Setima : «Ils étaient là avant Colomb»). Récits de Fernando Colomb, Rodrigo de Colmenares, Vasco Nunez de Balboa, Capitaine
Kerhallet…
Comme le dit Van Sertima, il ne s’agit pas de dire qu’un groupe
est supérieur à l’autre, argument servant colonialisme et génocides. Il
s’agit simplement de reconnaître que tous ont été capables de progrès et
de prodiges. Et la seule attitude progressiste, humanitaire
,écologique est l’humilité devant les découvertes des autres,
l’adoption de leurs acquis et la remise en question personnelle de
chacun pour résoudre les problèmes communs à tous.
Danièle El Guedj
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Les Olmèques, ces noirs africains
Dans la première salle du musée d’anthropologie de
Mexico, ouverte à tous, une petite statue de bois interpelle le touriste
: 35 ou 40 cm de haut, de type négroïde caractéristique (lèvres,
nez, pommettes, cheveux. . . ) avec en étiquette : «Civilisation Olmèque
– 1200 ans avant J.C.»
Qui étaient les Olmèques ? Une civilisation très brillante, avec une écriture et un système de numération, qui prospéra de 1 500 à 500 A.C.
On a interprété les traits négroïdes comme étant ceux, stylisés,
du jaguar, animal sacré du Mexique, dont on retrouve partout
l’effigie. Certes, les représentations zoomorphes de la
mythologie mexicaine tiennent une grande place dans la statuaire
méso-américaine.
Le jaguar est omniprésent dans les traditions olmèque, aztèque et maya, mais il y a une très grande différence entre les
représentations du jaguar et les statues humanoïdes des Olmèques.
Au Mexique, de nombreuses statues, des bas-reliefs, des masques, des
représentations de divinités animales, des petites pièces de jade, de
vaisselle ou des bijoux, mélangent les attributs animaux et humains.
Mais il convient, et il est aisé de faire la différence entre
ces représentations mythologiques, les statues spécifiquement humanoïdes
de la Venta et les représentations animales.
Il est à remarquer que le travail de l’artiste Olmèque représentant
un sujet humain aurait été facilité s’il avait représenté des faces
plates, des nez droits et des lèvres minces ! Il faut donc croire
qu’il était important pour les Olmèques que la représentation
soit fidèlement négroïde. De plus, on remarque des représentations
de personnages à peau noire sur des poteries Mayas datées entre 600 et
900 après J.C.
D’où venaient les Olmèques ? La netteté des caractéristiques négroïdes attesterait d’une immigration récente par rapport au travail des sculpteurs.
En 1 920, Leo Weiner, diplômé de Harvard, soutient la théorie des Africains précédant Colomb dans son ouvrage «L’Afrique et la
découverte de l’Amérique»,
comme en 1 969, Basil Davidson avec «Africains avant Colomb», et
en 1 975, Alexander Von Wuthenau avec «Aspects cachés de l’Amérique ancienne».
Aussi, l’existence et l’histoire ancienne de la vigoureuse tribu « indienne » noire des Whashitaws aux USA confirme cette thèse.
En 2000, l’ethnologue Rukono Rashidi cite le livre
traditionnel Amer-Indien équivalent de notre Genèse «Histoire de la
survie des
Indiens du sud-ouest américain» qui désigne le continent américain comme
«le monde Noir». Il rappelle d’autre part que les légendes les plus
anciennes des autochtones américains regorgent de récits épiques mettant
en scène des personnages Noirs.
Il semble que cette population noire était très importante, sinon on
n’aurait pas autant de statues de ce type dont la quantité indique des
sujets nombreux, peu ou non métissés.
En 1 982, un chasseur de trésors dans le sud de l’Illinois ouvre
une caverne ou il découvre des poignards, bijoux, un sarcophage d’or et
des tablettes de pierre gravées de représentations de soldats romains,
de Juifs, de premiers chrétiens et de marins d’Afrique de l’ouest.
Cette découverte souleva beaucoup d’émotion tant elle posait
de questions. Franck Joseph a fait des recherches sur plus de
7000 objets sortis de la caverne d’Illinois.
Les Olmèques ont développé la culture du maïs qui deviendra la base
de l’alimentation mexicaine, mais qui n’existait sûrement pas sur le
continent américain avant eux.
En 2004, l’Université de Miami a découvert que les Olmèques
possédaient, 650 ans A.C., un système d’imprimerie par rouleaux, comme
il est encore pratiqué en Afrique.
Comment sont-ils arrivés ? On a dit que, dans des
temps anciens, des populations noires avaient été implantées en tant
qu’esclaves en Amérique du sud par des Phéniciens. Mais aurait-on
élevé des statues aux esclaves ?
Deux courants relient les côtes africaines à celles des Amériques :
le courant de Guinée qui descend le long du golf de Guinée,
sous l’équateur, remonte l’Atlantique en travers pour arriver au Brésil,
et le courant des Canaries qui, partant des Iles Canaries, remonte
vers l’Afrique du Nord par le Cap Vert et rejoint le Gulf Stream qui
atteint l’Amérique du Nord. Par exemple, dans les années 60,
l’expédition de Thor Heyerdhal sur le Râ II, privée de gouvernail, a
montré que l’on pouvait traverser l’Atlantique en se laissant porter par
les courants qui descendent le long du golfe de Guinée pour
remonter ensuite jusqu’aux Caraïbes.
Des récits d’explorateurs affirment la présence avant Colomb de groupes de race noire au Mexique et aux Caraïbes (Cf Ivan Van
Setima : «Ils étaient là avant Colomb»). Récits de Fernando Colomb, Rodrigo de Colmenares, Vasco Nunez de Balboa, Capitaine
Kerhallet…
Comme le dit Van Sertima, il ne s’agit pas de dire qu’un groupe
est supérieur à l’autre, argument servant colonialisme et génocides. Il
s’agit simplement de reconnaître que tous ont été capables de progrès et
de prodiges. Et la seule attitude progressiste, humanitaire
,écologique est l’humilité devant les découvertes des autres,
l’adoption de leurs acquis et la remise en question personnelle de
chacun pour résoudre les problèmes communs à tous.
Danièle El Guedj
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